top of page

Les articles

Témoignage : comment ai-je soigné mon acné hormonale ?

Dernière mise à jour : 4 sept. 2022



Durant mon adolescence, l’acné m’a plutôt épargnée. Mais à l’arrivée de mes premières menstruations, j’ai eu une flopée de petits boutons sur le front, et à peine un mois après ils ont disparus aussi vite qu’ils sont apparus. À l’approche de mes règles j’avais toujours quelques petites lésions mais vraiment rien de dérangeant, j’étais bien plus dérangée par mon syndrôme pré-menstruel qui lui était plutôt costaud : fatigue intense, douleurs dans le bas du ventre, spasmes, nausées et même parfois des vertiges.


Mon adolescence se passe et vers l'âge de 18 ans je rencontre mon premier copain, ma maman me parle donc de contraception, et pour la première fois je vais voir une gynécologue. C’est une femme d’un certain âge, que je trouve plutôt douce et compréhensive, elle me parle tout de suite de pilule et d'implant contraceptif, elle a l'honnêteté de me dire que l’implant est un dispositif très récent, par conséquent elle me le déconseille pour le moment (nous sommes en 2005) elle me prescrit donc DIANE 35.


J’ai alors 18 ans, je ne connais pas grand chose à la contraception car chez moi, on ne peut pas dire que ce soit un sujet que j’ai pu facilement aborder avec mes parents, ce n’était pas tabou non plus mais j’ai toujours sentie une gêne, une réticence à en parler. Avec le recul je trouve que c’est dommage, donc mis à part les cours d’éducation sexuelle dispensés à l’école, je suis clairement novice sur ce sujet, je ne me pose donc aucune question quand j’avale chaque jour mon comprimé de DIANE 35.


À peine 1 mois après je sens des changements dans mon corps, mes hanches s’élargissent, je prends 5 kilos sans rien changer à mon régime alimentaire et mes seins commencent à gonfler, ils me font vraiment mal, j’en parle à ma mère qui réagit très vite et me dit: “C’est possible que la pilule ne te convienne pas, on va retourner voir la gynécologue”.


Nous retournons voir la gynécologue qui me propose de changer de pilule et de passer sur une pilule de 4éme génération: Jasmine.

Effectivement elle me convient mieux, je perds mes 5 kilos, mon corps revient à son état initial et surtout je n’ai plus mal aux seins, quel soulagement !


Je prends donc Jasmine pendant plus d’un an, (avec le recul je me demande si cette pilule n’a pas eu un effet négatif sur mon mental car quelques mois après je faisais une grave dépression.)

Lors d’une visite de contrôle chez ma gynécologue, elle me palpe les seins et elle sent des fibromes, elle me fait faire une échographie, ils sont bénins. Lorsque je lui ramène les résultats de l’échographie elle me dit cette phrase qui me hante encore: “Étant donné les fibromes que vous avez dans les seins, je préfère vous donner une pilule mini dosée, vous allez prendre Jasminelle maintenant”.


Je commence donc à prendre Jasminelle et quelques mois après j’ai cette phrase qui tourne en boucle dans ma tête “On va passer à une pilule mini dosée à cause des fibromes” et une sensation commence à naître en moi :


Et si la pilule était mauvaise pour moi ? et si elle pouvait me donner de nouveaux kystes dans les seins ? et si ça me donnait un cancer ?

Et un beau jour sans en parler à personne, j’arrête ma pilule, je ne veux plus mettre ça dans mon corps, je ne suis pas sûre qu’elle soit mauvaise mais je ne suis pas ŝure qu’elle soit bonne non plus.


Quelques mois après l’arrêt de cette pilule (Jasminelle) les ennuis de peau commencent.. moi qui n’en avait jamais souffert durant l’adolescence, je me retrouve avec une acné inflammatoire, localisée sur les joues, le menton et les maxillaires.


J’avais 2 types de lésions : des boutons rouges enflammés et douloureux et des microkystes (des petites lésions sous peau qui donnent un aspect granuleux à la peau et qu’on ne peut pas atteindre ni percer). L’acné était plus importante au moment de mon ovulation et encore pire à l’approche des menstruations.


Malgré cette acné qui me gâche la vie, je me refuse à reprendre la pilule, ça me fait peur et je n’ai plus confiance.


Je n’ai que très peu de photos de mon acné hormonale, car comme vous vous en doutez, je la cachais ! Avec les cheveux mais surtout du maquillage ! Ce qui m’amène à mon premier point :


Le maquillage et l’acné


Avant, j’utilisais le fond de teint le plus couvrant, je n’y connaissais rien en composition INCI et puis durant ma transition vers le végétarisme (aux alentours de mes 20 ans) je décide de ne plus acheter de produits testés sur les animaux : produits cosmétiques, produits d’hygiène corporelle et même les produits ménagers.


Je me renseigne donc sur les marques qui s’engagent dans ce que l’on appelle aujourd’hui le cruelty free, je commence à éplucher la liste des composants, et là c’est le drame ! Je comprends que la plupart des composants sont issus de la pétrochimie, que je m’étale du pétrole sur la tronche et que d’une part ces composants sont voraces en énergie fossiles, qu’il est très polluant de les produire et qu’en plus ils mettent entre 200 et 500 ans à se dégrader.


Je décide donc de bannir les silicones et la paraffine liquide (issus de la pétrochimie) de tous mes produits cosmétiques maquillage et soins.


Je me dirige vers des produits BIO pour le maquillage et pour les soins je les fais moi même. Et déjà au bout de quelques semaines je remarque une amélioration, ma peau respire !!! Les lésions ont un peu diminué et surtout j’ai moins de points noirs ! Je me dis que je suis sur le bon chemin.


L’importance de l’hygiène alimentaire


Un Hiver j’attrape la grippe, la vraie grippe, celle qui te cloue au lit durant 2 semaines ! Je suis vraiment fatiguée et je n’ai pas faim, je me fais donc de la soupe et un peu de riz, je mange de la compote mais rien d’autre ne passe et après ces deux semaines je trouve que ma peau est vraiment mieux..

Je comprend donc que l’alimentation a un rôle décisif.

Plus tard j’entre en école de Naturopathie et je découvre que j’étais sur la bonne voie, l’alimentation adaptée c’est PRIMORDIAL !


J’étais déjà végétarienne et je décide de commencer une diète appauvrie en glucides et riche en acides gras insaturés, en d’autre terme je commence une diète HFLC mais que j’adapte à mes besoins, je suis donc sur un ratio :

-  50% de légumes crus et/ou cuits

-  25% de protéines

-  15% de glucides (principalement des légumes racines et des céréales complètes)

-  10% d’acides gras insaturés (principalement oméga 3, 7 et 9)

Et ça porte ses fruits car ma peau s’améliore mais pas seulement ma peau, je trouve que j’ai plus d’énergie, que je me concentre plus facilement, que je suis aussi quand même moins nerveuse qu’à l’accoutumée.


Cependant quelques irréductibles boutons résistent et surtout ces saloperies de microkystes !


La gestion des émotions


Portée par cette volonté de trouver un équilibre et d’être à l’écoute de mon système corps-esprit, je prends conscience que je suis une personne très anxieuse et je fais le lien entre les pics de stress et mon acné. Alors je mets en place certains changements, moi qui était un bourreau de travail, mangeant mon repas les yeux rivés sur mon ordinateur...


Je diminue ma cadence de travail, j’apprends à respirer par le ventre, je me mets au sport pour éliminer le stress, je fais quelques minutes de yoga chaque jour (entre 5 et 7 minutes pas plus chaque matin) et je commence à travailler sur moi en développement personnel, avec des techniques comme Ecoute ton corps, de Lise Bourbeau. Je lis des ouvrages qui me transformeront comme : Les 4 accords toltèques, Lune rouge de Miranda Gray, Le grand livre de la vie et de la mort de Sogyal Rinpoché, La loi de l’attraction et la visualisation créatrice.


Et là encore ça porte ses fruits ! Petit à petit, je sens que je me rapproche de moi même.


Les troubles hormonaux


Malgré tous ces changements qui portent leurs fruits, je rencontre tout de même quelques déboires hormonaux : Mastose mammaire, adenofribrome dans les seins, syndrome prémenstruel violent, sautes d’humeur, trouble de la libido, dépression... La première gynécologue que j’ai vu à mes 18 ans a pris sa retraite, je cherche désespérément un autre spécialiste pour m’aider à comprendre, à y voir plus clair, en fait je ne leur demande pas forcément de me soigner, je sais bien que je ne suis pas malade, ce que j’aimerai moi, c’est comprendre ! Malheureusement dans ma quête de compréhension je vais me heurter sans cesse à des murs.


Les gynécologues que je rencontre n’écoutent même pas mon histoire, à peine ai-je expliqué mes premiers symptômes que déjà ils rédigent l’ordonnance :

- Pilule oestro-progestative, pilule progestative, on me propose de bloquer mes ovaires, de me les enlever (j’ai 25 ans à l’époque....).


On me dit qu’il n’y a rien à faire que c’est soit la pilule soit j’arrête de me plaindre, que j’ai vraiment été bête d’arrêter la pilule, qu’il n’y a aucun risque à la prendre, que les fibromes que j’ai dans les seins n’ont pas été déclenchés par la pilule, que c’est moi qui suis trop exigeante...


Je suis écœurée de toute cette incompréhension, de cette médicalisation systématique du corps des femmes, j’ai vu plusieurs spécialistes et aucun n’a jamais pris le temps de m'expliquer quoi que ce soit donc oui, je suis écoeurée et surtout je suis seule...

Vraiment seule avec mes fibromes dans les seins, mon SPM violent à me tordre de douleur, seule avec mes questions sans réponses et mon acné qu’on me diagnostique hormonale.


L’importance du soignant


Finalement je rencontre mon nouveau médecin traitant, il est généraliste, homéopathe, mais aussi acupuncteur et naturopathe. Lors de la première consultation, il me garde presque une heure, c’est la première fois qu’on m’écoute, et surtout la première fois que j’obtiens des réponses à mes questions.


Il propose de faire un bilan hormonal (car aussi dingue que cela puisse paraître aucun spécialiste ne me l’a jamais proposé avant) et là tout s’éclaire !


Afin d’avoir plus d’informations, il me propose de prendre ma température chaque jour, le matin au réveil pour avoir plus d’informations sur mon cycle et ensemble nous comprenons que je fais de l'hyperoestrogénie, que mon ovulation est faible ou inexistante et que mes follicules sont tout petits.


Il m’explique que c’est courant, je lui réponds que ma mère souffrait de la même chose, que elle aussi a dû prendre sa température pendant plusieurs mois afin d’observer son ovulation, mais que personne ne m’a jamais écouté car la plupart des médecins savent tout évidemment et les patients sont des ignares...


Il décide de me donner un peu d’homéopathie, me conseille de continuer mon régime alimentaire, de poursuivre le yoga et tout ce qui peut me faire du bien. Je lui explique que je suis naturopathe, que j’aimerai tester certaines plantes et huiles essentielles qui me semblent bienfaisantes, il accepte.


Petit à petit mes boutons diminuent, mon SPM est toujours un peu lourd mais seulement la première journée, j’ai moins mal aux seins et je n’ai plus envie de fusiller la terre entière à l’approche de mes règles.


Conclusion


Voilà, il n’y a donc pas de remède miracle, mais une prise en charge complète et holistique, il n’y a pas un seul problème à régler mais simplement un équilibre à trouver. J’ai trouvé le mien et vous pouvez trouver le vôtre.


Je n’ai pas cité les remèdes que j’ai pris, c’est volontaire car ce qui fonctionne pour moi ne fonctionnera peut-être pas pour vous car nous sommes tous uniques et avons besoin d’une prise en charge unique aussi.


 

Article écrit par Amandine Béroudiaux, naturopathe, praticien en réinformation cellulaire, praticien en aromathérapie et rédactrice chez Juste Naturo.


Comments


bottom of page