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Guérir de manière holistique d'une polyarthrite rhumatoïde et vivre avec sans souffrance !

Dernière mise à jour : 4 sept. 2022



Témoignage de Bérengère, Atteinte de polyarthrite rhumatoïde


Je m’appelle Bérengère, j’ai la trentaine, je suis atteinte de polyarthrite rhumatoïde depuis l’âge de 2 ans. J’ai envie aujourd’hui de vous partager mon témoignage.


J’ai réussi à faire de cette maladie une force !

Je sais à quel point on souffre physiquement et psychologiquement lorsque l’on est atteint de cette maladie et à quel point cela peut être difficile de voir de la lumière dans les périodes de crise. C’est pour cela que j’écris cet article, pour qu’à travers mon histoire, vous puissiez vous projeter et voir un espoir pour votre futur !


Car il y en a un, la voie du bien-être est en vous. Une vie heureuse et sans douleur est possible même en ayant une Polyarthrite Rhumatoïde.

La Polyarthrite Rhumatoïde c’est quoi ?


Il s’agit d’une maladie auto-immune. Le système Immunitaire fonctionne mal et s’attaque à son propre corps. Dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde, cela se traduit par une attaque des articulations, des ligaments et le cartilage en particulier. C’est douloureux et handicapant. Les articulations peuvent se déformer, l’articulation devient de plus en plus gonflée et raide, on perd en mobilité et en flexibilité.


Vraiment toutes les articulations peuvent être touchées. On pense le plus souvent aux mains, aux genoux, mais cela peut atteindre la mâchoire, le dos, les hanches etc…


Les traitements de base commencent avec des anti-inflammatoires, puis des infiltrations dans l’articulation. Si cela ne fonctionne pas, alors le niveau suivant est la prise de cortisone et de traitement lourd du type méthotrexate, un agent de la classe des antimétabolites, utilisé dans le traitement de certains cancers et dans les maladies auto-immunes.

Mon Histoire


A l’âge de 2 ans, mes parents remarquent que j’ai du mal à marcher. Je tombe souvent, les genoux sont gonflés et cette inflammation ne diminue pas. Rendez-vous chez le médecin, puis à l’hôpital, le verdict tombe, j’ai une polyarthrite chronique juvénile.


De 3 ans à mes 18 ans, c’est la même rengaine. Je suis une petite fille qui veut tout faire mais mon corps me refuse. Je fais une fois par an une crise de polyarthrite aux genoux. Les médecins m’interdisent le sport. Je vois mes camarades jouer au Foot, au Rugby, je n’ai qu’une envie c’est aller courir avec eux, leur montrer que moi aussi je suis forte, mais malheureusement le timing est souvent mauvais.


J’arrive à prendre du plaisir à la danse, à l’équitation, à vélo en dehors de l’école.


Lors de mes crises enfantines, la démarche de guérison est la même : je commence par prendre des anti-inflammatoires, de la Naprosyne. Cela me permet de tenir sur 1-2 mois mais pas de stopper la crise, alors je monte à l’hôpital de Lyon, on me fait des injections dans les genoux, je porte des attelles et reste immobile durant une semaine, puis je peux reprendre la vie de petite fille qui a été mise en pause.


J’ai de la chance d’avoir une maman infirmière qui a toujours été très ouverte aux médecines douces pour aider à réparer mon corps, adoucir ses douleurs. Nous avons fait des soins énergétiques, de l’homéopathie, les semelles orthopédiques avec amortissements des chocs m’ont beaucoup aidé (et m’aident toujours aujourd’hui).


A chaque fois que nous allions sur Lyon, nous passions d’abord par le parc de la tête d’or pour voir les éléphants et les girafes, et j’avais droit à mon gâteau au chocolat préféré en pâtisserie. C’était pour moi un immense honneur de pouvoir choisir dans la vitrine de pâtisserie LE gâteau qui me faisait tant envie. Je partage cela car s’il y a des parents qui lisent ce témoignage et qui ont des enfants atteints de cette maladie, sachez qu’il y a ces petits rituels simples qui peuvent rendre l’expérience d’aller à l’hôpital agréable pour un enfant.


Dans l’année de mes 10 ans, un bout de cartilage se décroche de mon genou. Effet secondaire de la polyarthrite rhumatoïde qui consomme mon cartilage. Je me retrouve un soir avec cette boule de cartilage qui sort de mon articulation et vient bloquer mon genou. Nous avons eu très peur. Heureusement les médecins comprennent assez vite ce qui se passe, on programme une chirurgie, une arthroscopie afin de me retirer le morceau de cartilage qui se baladait dans mon corps et risquait de provoquer d’autres dégâts.


Les médecins avaient toujours dit qu’il y avait la possibilité que cela s’arrête à 18 ans lorsque ma croissance serait terminée et que tout cela ne serait alors qu’un mauvais souvenir.


De mes 18 à 21 ans, je vis sans crise, je crois alors en ma libération et en un futur sans douleurs, sans hôpital.


Je suis alors en échange au Chili pour mes études lorsqu’une nouvelle crise apparaît. Cette fois-ci les genoux ne sont plus les seuls touchés, j’ai aussi mon coude gauche. C’est la première fois qu’une autre articulation est touchée, là aussi moralement c’est compliqué à accepter.



Mon traitement n’existe pas là-bas, je dois trouver un moyen pour me le faire parvenir au Chili et trouver un médecin qui pourra réaliser l’infiltration. Je réussis à me faire conseiller et accepter dans une bonne clinique, le docteur n’est pas à l’aise et n’arrive pas à m’infiltrer le produit dans le coude, il me fait mal et gâche une des 2 doses qui m’avait été envoyée. Je dois maintenant choisir entre mon genou et mon coude. Je choisis alors le genou, mais j’ai peur, dure de refaire confiance. Cette fois-ci, au lieu d’y aller à l’aveugle, ils posent mon genou sous un appareil qui permet de visualiser l’intérieur de l’articulation. L’infiltration est réussie, je rentre chez moi et reste immobilisée une semaine comme j’avais l’habitude de faire lorsque j’étais enfant.


Au bout d’une semaine, je libère ma jambe, et en une journée l’inflammation revient. Pour la première fois, l’infiltration n’a pas suffi. J’appelle ma maman, super triste, elle me dit que le produit est si fort que je dois attendre 6 mois avant de pouvoir tenter une nouvelle infiltration, sinon cela risquerait d’endommager mes tissus et cartilages de l’articulation.


La douleur est forte, je suis seule à l’autre bout de la planète, loin de ma famille. On me propose alors de prendre un traitement pour adulte : Cortisone et Méthotrexate. Cela vient avec son cocktail d’effets secondaires : perte de cheveux, problèmes dentaires, destruction de la flore intestinale, prise de poids, gonflement etc… Je finis mon année au Chili, rentre en France, et décide d’arrêter ce traitement qui ne m’enlève pas les douleurs et me fait me sentir + mal que bien. Je me tourne vers un naturopathe qui m’aide à retrouver la santé pas à pas.


Je m’envole alors pour le Canada, un an encore dans le cadre de mes études et en fin d’année, une crise pointe à nouveau le bout de son nez et vient toucher à nouveau genoux et coudes. C’est alors que ma mère me parle d’un centre aux États-Unis le Hyppocrate Health Institute qui va changer ma vie.


Le Déclic


Nous sommes en 2010, je séjourne là-bas une semaine et j’en apprends plus que dans toute une vie (du haut de mes 22 ans ! ahah


J’apprends l’alimentation cru, vivante, celle qui aide les cellules à se reconstruire. Le corps guérit de lui-même. En une semaine je retrouve la totale mobilité de mes genoux, c’est un miracle.


J’ai aussi appris que la maladie n’est pas que physique. Là-bas on travaille sur nos émotions, on apprend à se connecter, on touche du doigt la spiritualité qui m’était alors totalement inconnue. Je rentre en France plein d’énergie et de volonté pour continuer sur ce chemin ! je m’achète mon 1er germoir, je mange cru au maximum, je n’ai plus aucun symptôme, je reprends alors ma vie d’étudiante ! Sorties, bars, weekend avec les copains.


Je ne fais pas de crise durant 3 ans. Puis à nouveau les coudes et genoux. Et oui j’ai repris une vie avec du stress, de la malbouffe, j’ai favorisé un terrain inflammatoire propice à une nouvelle crise. Je prends alors le temps de ralentir, je refais des sessions chez mon Naturopathe, je prends le temps de reprendre l’alimentation saine, je me repose, je prends des anti-inflammatoires pour m’aider à diminuer la douleur lorsque ce n’est plus supportable et dormir mieux la nuit. Je reste 6-8 mois ainsi jusqu’à retrouver mon équilibre et mon bien-être. Je suis contente car j’ai réussi à passer à travers cette crise sans reprendre de traitements lourds et en étant + attentive à mes besoins.



De nouveau 3 ans de tranquillité, puis une énorme crise fait son apparition. Je suis à la veille de mes 30 ans, sans emploi, et la crise se généralise, elle vient toucher mes chevilles, mes genoux, mes hanches, mon dos, mes coudes, mes épaules, ma mâchoire. La mâchoire est celle qui m’inquiète le plus car le matin je ne suis pas capable d’ouvrir la bouche. C’est difficile de manger, de se laver les dents. J’imaginais mes 30 ans en haut d’une montagne après une randonnée avec mes amis et une nuit en refuge. J’étais alors à peine capable de tenir 10 min sur mes jambes. C’est un gros coup de massue. Je le vis très mal, je ne l’accepte pas du tout, je retrouve ce sentiment d’injustice, d’incompréhension.


« Pourquoi moi ? » « Qu’ai-je fait ? » « Pourquoi on me puni » « ce n’est pas juste ».


Nous sommes fin 2017, mon dernier séjour en centre d’alimentation vivante commence à dater, je me dis qu’il est peut-être temps que j’y retourne. De toute façon les douleurs sont devenues insupportables, il faut que mettre fin à cela. En Février 2018, je vole direction Puerto Rico au centre Ann Wigmore Insitute. Un centre d’alimentation cru et vivante. Je pars avec un groupe de français, je suis entourée de personnes plus âgées que moi mais qui ont tellement la patate et tellement à m’apprendre ! Ce fut une des meilleures expériences de ma vie !


J’y rencontre Chris 76 ans, atteinte de polyarthrite rhumatoïde, comme moi, elle ça a commencé à 45 ans, mais je vois une femme pleine d’énergie, elle en parait 20 ans de moins ! Elle est drôle, dynamique, elle voyage et vient chaque année prendre soin d’elle dans ce centre qui lui permet de vivre le reste de son année en santé ! C’est exactement ce dont j’avais besoin, une image de la future moi qui me montre que même avec une polyarthrite rhumatoïde, on peut avoir une super vie ! Cette femme m’a redonné espoir et je veux être pour les autres ce qu’elle a été pour moi. Un objectif à atteindre, un espoir de vie sans douleurs, un espoir d’avancer dans l’âge et de se dire que ça va aller de mieux en mieux !


(remise de diplôme en alimentation crue et vivante au centre Ann Wigmore Institute).


Au centre Ann Wigmore Institute, j’apprends comment la nourriture fonctionne sur le corps, j’apprends les bienfaits des colonics, j’apprends à nouveau à me connecter à soi, aux énergies, à la spiritualité, à cuisiner cru et vivant. En 15 jours toutes mes douleurs disparaissent comme par magie ! Genoux, anches, chevilles, dos, mâchoire, épaules, tout disparait ! Tout sauf mon coude gauche qui reste gonflé mais sans douleur. C’est mon indicateur, ma jauge, c’est lui qui m’indique lorsque je suis bien ou lorsque je vais dans la mauvaise direction.


Mes ressources


Depuis 2018, je suis végétalienne, j’ai créé un blog et un Instagram où je partage mes connaissances sur l’alimentation car je pense que tout le monde devrait avoir accès à ce savoir, pas uniquement les personnes atteintes de maladie auto-immune.


J’organise des retraites Yoga et Nutrition végétale pour sensibiliser les personnes à l’alimentation et leur permettre d’intégrer de nouveaux réflexes alimentaires pour + de santé dans leur assiette.



J’ai compris que la maladie était fortement liée à son style de vie, style de vie au sens large. Avoir une alimentation saine et faire du sport n’est pas suffisant. Il faut avoir également des relations saines avec les autres et avec soi-même. Apprendre à se respecter. Apprendre à écouter ses besoins profonds. Apprendre à prendre soin de soi, à se reposer. Apprendre à prendre sa santé en main. Apprendre à se connecter aux bonnes énergies. Apprendre à trouver ce qui marche pour soi !


Je trouve mon compte dans l’alimentation, la pratique du yoga, la méditation, la pratique de la loi de l’hormèse à travers les douches, les bains froids, ou encore la cryothérapie.


Cette année j’ai refait une crise suite à un choc émotionnel fort. Et chaque fois j’apprends quelque chose de nouveau qui me fait avancer plus vite que si je n’avais pas cette maladie. J’apprends à écouter et vivre mes émotions, j’apprends à être dans mon équipe et pas contre moi. Car oui lorsque l’on est malade on se culpabilise beaucoup, on se dit que c’est de notre faute et cela rajoute une difficulté et ralentie la guérison.


Alors que lorsque j’accepte et me dit "ok on connait", on sait que c’est de moins en moins fort, de moins en moins fréquents, tu as simplement besoin de ralentir le rythme et de prendre soin de toi et ça va aller. Et bien cela change beaucoup la façon de vivre la maladie.


Je crois également beaucoup en le corps comme moyen d’expression de maux internes. Parfois nous avons du mal à comprendre ce qui ne vas pas ou à se reconnecter à soi car nous avons tellement des vies qui vont à 200 à l’heure que l’on perd l’habitude de se connecter à soi, de s’écouter, de savoir ce qui peut vraiment nous faire.


Pour me mettre sur la piste, j’aime consulter le livre de Jacques Martel : Le Grand Dictionnaire Des Malaises Et Des Maladies, ce livre est disponible gratuitement en PDF sur internet. Cela pourra peut-être vous aussi vous aider à mettre le doigt sur ce qui ne va pas.


J’ai également entamé un travaille avec une psychothérapeute, elle m’aide beaucoup à mettre de la lumière sur mes parts d’ombres, évènements traumatiques du passé, cela aide beaucoup. Je me sens plus légère, plus moi. J’enlève beaucoup de pression et de culpabilité que je m’imposais. Cela fait un bien fou, je sais que je suis en train de me fabriquer un avenir beau et léger en accord avec mes valeurs et ce que je suis.


Je suis plus que jamais en confiance avec l’avenir. Reconnaissante d’avoir cette maladie qui m’indique lorsque je suis dans le mauvais chemin et qui m’a permis d’avancer tellement et d’acquérir tellement de connaissance ! Sans parler des belles rencontres faites sur ce chemin. Alors toi qui me lis et qui est, ou connait quelqu’un, atteint de maladie auto-immune, sourit, la vie est belle, YOU ROCK !

 

Article écrit par Bérangère, diététicienne - nutritionniste certifiée.


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